Edito

Une fois de plus le festival donne la parole et la scène à des créateurs venant d’autres horizons, du chant flamenco de Montse Cortes aux auteurs les plus représentatifs de la dramaturgie contemporaine espagnole. Juan Cavestany avec El Traje, comédie noire à suspens. Alfredo Sanzol avec Delicadas : découverte d’une nouvelle écriture théâtrale du réel à la fois intimiste et universelle. D’autres écritures sont aussi représentées pour la première fois au festival, celle d’Almudena Grandes avec une adaptation à la scène de son roman Atlas de geografia humana par le CDN et celle de Buero Vallejo, El Sueño de la razon, « œuvre totale » dédiée au peintre Goya. Ces deux pièces traitent des thématiques existentielles passées et présentes, des illusions perdues des Libéraux au début du 19ème siècle et de la génération de la transition démocratique en Espagne.

Des adaptations de Classiques El Gran Teatro Del Mundo de Calderon et La Dama Boba de Lope de Vega complètent la programmation espagnole de cette édition.

Les accents latinos arrivent cette année du Mexique avec le texte réaliste De bestias, perras y otras criaturas de Luis E. Gutierrez et d’Uruguay avec le one-woman show d’autodérision de Susana Lastreto. Plusieurs pièces contemporaines sont soutenues par un surtitrage afin que le public qui rêve en d’autres langues puisse aussi partager cette fête annuelle du théâtre hispanique.

Luis F. Jimenez